Groupe Scolaire Simone Veil et Salles Associatives Maurice Poujade – ORVAULT (44)
Localisation : 44 - Orvault
Surface : Neuf : 2 250m2
Coût : 4 500 000€ HT
Statut : Chantier
Livraison : octobre 2025
Maître d'ouvrage : Mairie d'Orvault
Equipe : Even BET Généraliste
Kypseli BET Fluides
Tribu BET HQE
Symbiance BET Accoustique
CMB Economiste
AIA Management OPC
LA CROISSANCE D’UNE MÉTROPOLE
Orvault connaît, à l’instar de la métropole nantaise, une augmentation importante de sa démographie. La situation actuelle, une école pour chacun des 7 quartiers qui composent la commune, ne suffit plus à accueillir l’ensemble des enfants et met en pression les établissements existants. C’est dans ce contexte que la ville d’Orvault a décidé la construction d’une nouvelle école.
Situé dans une frange urbaine entre la route de Rennes et la vallée du Cens, le site dévolu au projet est actuellement un parc, au sein duquel se niche l’Espace Loisirs Inter-Age (ELIA). Il est aujourd’hui principalement accessible depuis la rue de la Mulonnière. Au nord et à l’est, des cheminement piétons actuellement fermés permettent d’envisager de gagner respectivement l’avenue de la Praudière et la place René Goscinny et rendre l’accès au parc plus proche pour un nombre significatif de riverains tout en évitant un effet d’enclavement. Il développe un paysage assez peu caractérisé, marqué par la présence de grandes zones enherbées parsemées d’arbres et d’aires sportives (des terrains de tennis et un city-stade). Depuis la rue de la Mulonnière, on ne perçoit pas le parc, ni le bâtiment ELIA pourtant situé à proximité du trottoir, avant d’être arrivé à son niveau. Un rideau continu se forme, constitué par la végétation qui habite le retrait entre les maisons et la rue et l’alignement d’arbres qui borde le parc. La plus grande ouverture visuelle est paradoxalement constituée par le parking, espace minéral vierge de végétation et d’obstacle visuel.
LA MISE EN SCÈNE DU PARC
L’inscription de l’école dans le parc, si elle en réduit sa surface, représente une véritable occasion de le mettre en scène à l’échelle du quartier. Pour ce faire, nous avons créé un axe qui fait le lien entre la rue et le parc, qui invite à pratiquer la parcelle dans sa profondeur. Cet axe est formé par l’école d’une part, la salle associative et le parking planté d’autre part. Un jeu de resserrement / ouverture nous permet de créer des séquences qui rythment le cheminement et proposent des espaces variés :
1 – l’avant-parc
Cet espace marque une ouverture dans le rideau végétal que constitue la rue pour inviter à entrer dans la profondeur de la parcelle. C’est l’endroit des rencontres informelles des parents qui amènent leurs enfants à l’école, le lieu où se forment des amitiés qui perdureront après le temps de la scolarité, où se déroule cette vie qui fait le ciment et l’identité d’un quartier.
L’interruption du végétal donne à voir l’école, dont l’orientation, essentiellement tournée vers l’avant-parc, suit ce mouvement de progression vers le coeur du site. Sur l’autre versant de l’avant-parc, le bâtiment associatif et le volume végétal du parking planté finissent de former cet espace qui se resserre pour mener au porche.
2 – le porche
Il constitue un resserrement, un pincement qui marque la seconde séquence. Une séquence courte mais importante : on y trouve les entrées de l’école et du bâtiment associatif, mises en lien par la galerie qui abrite l’accès à l’école. Au-delà d’assurer le passage à couvert entre les 2 bâtiments, elle marque l’entrée vers le parc, que l’on peut clore à cet endroit.
La galerie permet également aux parents d’attendre à l’abri de la pluie ou du soleil, et d’accueillir l’AMAP.
3 – le parc
Passé le porche, la perspective et l’espace s’ouvrent généreusement vers le parc. Cette ouverture est d’abord dessinée par la clotûre de l’école et la façade du bâtiment associatif pour se prolonger dans un rapport franc entre le volume végétal des arbres qui habitent les côtés (le jardin-forêt et le verger) pour dessiner un grand espace enherbé en «V», qui de prairie devient plaine sportive, espace dégagé pour courir et se dépenser. Cet espace englobe ainsi tout naturellement le city-stade, le terrain de tennis et les jeux déjà présents dans la configuration actuelle du parc. Une cour-verger forme un espace tampon entre la maternelle et le parc afin de préserver l’intimité des salles de classe et de la salle de repos.
En complément de ces espaces, l’implantation de l’école ménage l’espace boisé situé dans la partie nord-ouest de la parcelle : le bois.
UN PARC AUX CONTOURS ET AUX TEMPORALITÉS VARIÉES
Ces espaces successifs, associés à des dispositifs de clôture et d’ouverture, nous permettent de proposer des configurations spatiales variées qui créent de multiples scénarii en fonction des usages et des temporalités souhaités. Différents espaces peuvent
ainsi être clos: le parc, le parking, la cour de l’école et le bois. On peut alors imaginer les scénarios suivants:
– mercredi après-midi, l’ensemble des espaces sont ouverts au public qui peut déambuler dans la cour de l’école et profiter des jardins et des jeux. On peut entrer dans le parc par le bois puis la cour-verger et en sortir par l’avant-parc. Cette possibilité de parcours en boucle et la variété des espaces donnés à pratiquer augmente l’espace perçu et enrichit le plaisir de la déambulation.
– samedi soir, une fête est organisée dans la grande salle. Le parc et l’accès au bois sont fermés, tout comme le lien entre le parc et le parking. Il n’y a qu’un point d’accès à la salle et la salle est ouverte sur le parc. Les parents peuvent ainsi laisser leurs enfants jouer en extérieur, dans un espace clos et sécurisé. De manière générale, l’accès à la salle est aisé à contrôler, tout en continuant à profiter des espaces extérieurs.
– lundi matin, les cours ont commencé et si le parc est ouvert, le bois est fermé pour conserver la tranquillité de l’établissement. À 11h00, le club de jardinage des anciens de la ville viendra jardiner avec les enfants dans la cour-verger ouverte pour l’occasion.
DES PROGRAMMES ET DES TOITS
À la lisibilité des espaces extérieurs est associée la lisibilité des bâtiments. Le programme comporte trois entités programmatiques principales:
la maternelle, l’élémentaire et le bâtiment associatif. Chacune d’elle est abritée et identifiée par un toit qui, assemblés, constituent un paysage de volumes simples, facilement appréhendés par les adultes comme par les enfants, un paysage protecteur et familier.